Historique – Evénements depuis 1975 – Graphique

Le graphique ci-dessous présente le nombre d’événements de courses sur route depuis 1975.
Pour fins de comparaisons, nous y avons ajouté également le nombre d’événements de course en sentier (trail) et de courses à obstacles.

Voir quelques notes explicatives sous le graphique.

Historique événements depuis 1975

 

Dans le graphique, on remarque deux pics importants.

Le premier pic est atteint lors de la première vague de courses à pied, au début des années 1980, qui coïncide avec la présentation des jeux olympiques en 1976 et celle du premier marathon international de Montréal en 1979. On peut ajouter comme contribution le circuit des courses Loto-Québec qui a été très actif en termes de commandites et d’aide technique pour les événements, en particulier entre 81 et 85. A compter de 1985 un déclin se dessine. À l’époque, on a vu graduellement les gens s’intéresser à plein d’autres sports, et à délaisser les courses organisées.

Les années 90 seront assez stables. Ce sont principalement les courses organisées par les clubs de course qui gardent la course à pied en vie. Puis, au début des années 2000, on voit un lent retour. C’est la période où le chronométrage par puce est introduit. La seconde vague de popularité de la course à pied prend ensuite de l’ampleur et devient exponentielle en 2009-2011. Cette vague déferle au Québec comme partout ailleurs, jusqu’à atteindre un pic probablement insoutenable de plus de 950 courses (tous types confondus) en 2015.

 

La 2eme vague est due à plusieurs facteurs, par exemple au fait qu’un grand nombre de gens dans la fleur de l’âge se soient préoccupés de leur santé, et que les femmes sont devenues autant sinon plus nombreuses que les hommes à courir. Le but n’étant plus de s’entrainer en vue d’un seul marathon comme c’était le cas en 1979, ou de viser les objectifs de performance des années 80.

Les services de chronométrage par puce, les résultats sur internet, les réseaux sociaux ont tous également aidé à promouvoir les événements de course, ce qui a agi comme un effet boule de neige. En plus des clubs de courses, traditionnels organisateurs, cette fois les services municipaux et d’innombrables fondations et organismes ont utilisé cette activité pour faire bouger les gens et amasser des fonds. Au sommet de la 2eme vague, il n’était pas rare que des coureurs participent à plusieurs courses par année.

En plus, la course en sentier (trail) fait son apparition vers 2012 (remplaçant les courses de cross-country qui étaient surtout jusque là courues aux niveaux collégial et universitaire). De nouvelles modes augmentent aussi rapidement le nombre d’événements qu’on peut encore comptabiliser dans les courses d’endurance (courses à obstacles, suite logique au cross-fit, et courses couleurs, par exemple).

 

Mais toute mode fini par passer, surtout si l’adoption se fait de façon trop soudaine. Le déclin de la participation et du nombre d’événement s’est amorcé autour de 2016, les coureurs ayant été un peu rassasiés, surtout ceux qui participaient à plusieurs courses par année (les gens vieillissent, se blessent). La relève chez les jeunes n’était peut-être pas suffisante, sans un contexte de sédentariation galopante due aux écrans. Mais également les organisations moins établies ayant de la difficulté à trouver de la relève et des bénévoles, la pénurie de personnel faisant sentir son effet à peu près partout. C’était sans compter parfois un nombre insuffisant d’inscriptions et des objectifs financiers irréalistes qui rendaient certains événements non-rentables.

A noter que certains type d’événements sans sont mieux sorti que d’autres, le trail, par exemple, demeurant populaire (grâce à une croissance plus raisonnable), alors que les courses à obstacles, les courses couleurs, les courses de levées de fonds ayant pour beaucoup cessé leurs activités.

 

C’est donc dans ce contexte que s’est ajoutée la pandémie de COVID-19, en mars 2020, provoquant l’arrêt pratiquement complet des courses pour deux ans. En 2023-2024 on commence à avoir une meilleure idée des événements qui ne reviennent pas et de ceux qui reprennent du service. C’est seulement dans les années qui viennent que l’on saura réellement quelle est la suite en termes de nombre d’événements, selon les niveaux de participation. L’inflation et le coût de la vie pourraient venir impacter les choses…

Note importante: le graphe ci-dessus présente le nombre d’événements actifs, et non le nombre d’événements qui ont effectivement eu lieu, qui est tombé à presque rien en 2020 et 2021. Le nombre d’événements stable pour les années 2020 et 2021 reflète donc une mise en veilleuse de la plupart des organisations.

 

A suivre…

[dernière mise à jour du graphique: 25 août 2023]