Défi de la 117/Iamgold: une tâche toujours aussi gargantuesque Publié le juin 13, 2011 par surintendant dans leurs bras. L’entrée en ville fut triomphale et les derniers mètres, sous les applaudissements des spectateurs, à la Place de la Citoyenneté, ont donné des frissons au peloton qui est rentré en ville vers 16h50. Épreuve tout autant mentale que physique, les 105 kilomètres séparant les deux chefs-lieux de l’Abitibi ont été parcourus en un peu moins de 17 heures. Cette fois, quatre coureurs ont joint le duo original composé de Mario Tremblay et d’Ian Clermont. Christian Villeneuve, Jérémie Madore, Benoît Rancourt et Bernard Rancourt ont fait la route entre Rouyn-Noranda et Val-d’Or à la course. Le second ne devait faire, à l’origine, les cinq premières dizaines, mais il n’a pu résigner à abandonner ses compagnons. Pour les deux cofondateurs, Tremblay et Clermont, qui ont réussi, pour une troisième année consécutive ce défi demande son lot de sacrifices. «C’était le plus dur des trois, a avoué Mario Tremblay. Je n’avais pas le même kilométrage de fait que les autres années.» La tâche des coureurs est si colossale lors de cette journée qu’ils n’ont pas le choix de trouver de petites motivations. Partis à minuit jeudi soir, ils ont entamé leur périple sous les étoiles, chaudement habillés alors que le mercure dépassait tout juste le point de congélation. «Quand le soleil est arrivé, ç’a été comme une tape dans le dos», a indiqué Clermont, qui a comparé le trajet à un accouchement. «Tout se fait en douleur et les femmes se disent que plus jamais, elles ne recommenceront, mais quand elles tiennent l’enfant dans leurs bras, ça leur donne le goût d’en avoir un autre. Quand on arrive à Rouyn-Noranda, on veut recommencer, on oublie la douleur», a-t-il certifié. Tremblay a aussi voulu rendre hommage aux coureurs invités. Une centaine de participants, trois fois plus qu’en 2010, ont joint l’utile à l’agréable, foulant le bitume aux côtés du sextuor principal. «Nous sommes entraînés pour ça [courir 105 kilomètres] alors que les gens qui sont venus courir dix kilomètres ont une volonté admirable», a soutenu Mario Tremblay, qui n’avait pas perdu sa bonne humeur habituelle au terme de l’épreuve d’endurance.