Ma première course en raquettes Publié le février 1, 2011 par surintendant J’ai toujours été amateur de marche en raquette depuis mon jeune âge. Mais depuis deux ans, je voulais tenter l’expérience d’une course de raquettes. Ce sport redevient populaire depuis quelques années, alors qu’il était extrêmement populaire au tournant des années 30 ici au Québec (voir à ce sujet le Usher’s Green Stripe Snowshoe marathon). De passage à Québec dimanche le 23 janvier dernier, j’en ai profité pour casser la glace (façon de parler) en participant à la 2ème édition des Raquettes d’Abraham. Comme le nom l’indique si bien, cette course a lieu sur les Plaines d’Abraham. Mais qui dit plaine pense généralement plat… ce n’était vraiment pas le cas pour cette course. J’ai participé à l’épreuve de 6 km (trois fois une boucle de 2 km). Un 2 km était aussi possible. Pour me faciliter un peu la tâche, je m’étais équipé de raquettes spécialement conçues pour la course (heureusement car je ne pense pas que j’aurais pu faire la distance avec mes grosses raquettes de montagne). C’est le genre de modèle très léger, qui utilise un système de pivot passant dans la semelle d’une chaussure, plutôt qu’un harnais. J’avais apporté une vieille paire d’espadrilles pour l’occasion. Je sentais un peu le pivot sous mes orteils (ma vieille semelle était un peu mince pour y insérer un pivot), mais sinon courir avec ces raquettes m’est apparu plutôt naturel (à 400 grammes chaque, les raquettes sont vraiment légères!). Mais bon, courir en espadrilles sur la neige durcie en hiver, ça va. Par contre je commençais à me demander si c’était une bonne idée – de courir en raquette avec des espadrilles – en voyant la température à Québec. Il a fait un froid extrême ce weekend-là (-22C, vent léger). Pour une première expérience j’étais un peu inquiet. Heureusement, le soleil était radieux. Devant l’inconnu, je n’avais aucune attente autre que de compléter la course (bonne idée). Le signal du départ fut donné à 11h30, avec 38 coureurs en tout (il y avait moins de compétiteurs que l’an passé, mais compte tenu du froid, les organisateurs étaient bien satisfaits). Dès le départ, l’élite de la course en raquette du Québec est partie dans un nuage de neige. La première partie du parcours démarrait avec une bonne pente sur un fond de neige fraîche. puis après un petit plateau sur la portion la plus élevée du parcours, on descendait à bonne vitesse vers les boisés des plaines. Suivait ensuite un bon kilomètre en ligne à peu près droite, avec des faux plats. C’est ce bout là que j’ai trouvé le plus long, surtout lors de la première boucle. Puis venait une côte tellement abrupte qu’il fallait la monter en marchant. Pour le retour vers le point de départ, un joli petit sentier zigzaguant au travers des arbres, suivi d’une autre bonne côte à grimper. En complétant ma première boucle, je dois dire que je me demandais si je pouvais refaire ça deux autres fois. Assurément, on était pas là pour une balade récréative et pour regarder le paysage (superbe par ailleurs). Avec la température extrême de l’air et la contribution de ces côtes, j’ai définitivement eu de la difficulté à régulariser ma respiration, mais j’ai trouvé les deux boucles suivantes plus faciles. Je m’inquiétais d’avoir froid, mais en bout du compte, j’ai eu chaud. Trop chaud même! Ça m’apprendra. Le gagnant de la course a réussi à boucler la distance en 25 minutes (en survolant la neige on dirait). En fait, le peloton était très relevé, avec des coureurs jeunes (et moins jeunes) au top de leur forme. J’ai quand même pu compléter le parcours sans arriver dernier, c’était déjà ça. Mais surtout c’était une première expérience de course où l’atmosphère était bien sympathique. Je pense bien récidiver!